Le 8 février dernier, lors du Conseil Supérieur de l’Éducation, plus haute instance consultative de l’Education nationale, les acteurs de la communauté éducative, dont la PEEP, ont voté unanimement contre le texte relatif aux groupes de niveau proposé par le ministère, plus particulièrement pour sanctionner un texte rédigé de manière hâtive et dont l’application reste hasardeuse.
Bien que la PEEP partage certains constats, nous restons perplexes sur la mise en œuvre de ces groupes de niveau. En effet, la PEEP demande depuis de nombreuses années la réduction du nombre d’élèves par classe pour améliorer les conditions de travail et favoriser ainsi les apprentissages.
Notre Fédération n’a pas pu obtenir les modalités de changements de groupe de niveau ni la précision sur la définition quantitative des groupes à effectif réduit. Nous souhaitons avoir la garantie que les élèves pourront aisément changer de groupe en fonction de leur progrès ; nous appelons à la prise en compte efficiente des élèves à besoins particuliers ; nous réclamons l’instauration d’un plafond pour éviter d’être à nouveau confrontés à des classes surchargées.
Dans un contexte de baisse de la natalité, la Dotation Horaire Globale (DHG) des établissements publics d’enseignement est en baisse alors que la réforme nécessite des moyens renforcés qui ne peuvent être rattrapés par la suppression de l’heure de Technologie en 6e. Il convient que le ministère se donne réellement les moyens humains et financiers pour mener efficacement ses réformes et permettre la réussite des élèves. Ce n’est qu’à cette condition que le ministère emportera l’adhésion de la communauté éducative, essentielle au succès de cette réforme.
Aucune réforme ne sera réalisable s’il n’y a pas un plan massif de recrutement et de formation des enseignants, un repérage précoce des enfants en difficulté et un accompagnement individualisé et personnalisé des élèves tout au long de leur scolarité.
Fédération PEEP
Paris, le 15 février 2024